WakeUp #71 : Faites preuve d’autocompassion !

 

Avez-vous remarqué comme nous pouvons être dur et intransigeant envers nous-même ?
Quelle erreur !

De nombreux médias nous inondent de photos représentant des modèles, des mannequins, qui sont de plus en plus retouchés par des logiciels d’infographie ultra performants pour montrer un idéal impossible à atteindre la plupart du temps. Sous ce bombardement d’images parfaites, comment accepter son corps, en particulier lorsqu’on est en surpoids, handicapé ou simplement âgé ou affaibli par une maladie ?

Le Docteur Kristin Neff, Professeur de Psychologie à l’Université d’Austin au Texas nous parle d’autocompassion, qui est de faire preuve de bienveillance et de douceur envers soi-même, comme on le ferait  pour un ami ou un enfant.

Les personnes capables de compassion et de tendresse envers elles-mêmes
sont plus heureuses et en meilleure santé.

Si vous observez avec attention autour de vous, vous pourrez constater que tous les corps sont imparfaits. Le problème vient principalement de la comparaison constante et souvent inconsciente avec les autres. Lorsque l’on se compare aux autres, on le fait généralement par rapport à ceux qui sont « mieux » que nous. Nous comparons notre apparence physique, un corps plus mince, plus grand, plus beau, plus fort, plus musclé, plus jeune, en meilleure santé….et le big problème dans tout cela est que nous aurons toujours quelqu’un qui sera plus que soi. C’est une histoire sans fin.

L’idée part du principe que nous sommes tous, absolument tous imparfaits. Et il peut y avoir un malentendu entre « normal » et « parfait ». Nous pouvons nous convaincre, consciemment ou non, qu’il est anormal de ne pas correspondre à une image de magasine et cette idée d’anormalité peut nous donner un sentiment de frustration et d’isolement. Le problème est que cela ne fait qu’augmenter notre mal-être car nous sommes « mal dans notre peau ». L’autocompassion est bénéfique par exemple pour notre image de soi et la manière dont on traite son corps. En la pratiquant, nous prenons davantage soin de nous-mêmes. Nous faisons plus de sport ou d’activité physique douce, nous nous alimentons plus sainement. La compassion et la tendresse que nous nous apportons permet aussi de sécréter les « hormones des câlins » comme l’ocytocine qui contribuent à soulager les douleurs chroniques.

Après une étude menée sur deux groupe de personnes, certains chercheurs ont démontré que faire preuve de gentillesse et de tendresse envers soi-même pouvait améliorer le système immunitaire. La bienveillance et la tendresse ne s’adresse pas uniquement à notre corps physique, mais aussi à notre être tout entier.

Il est vraiment bon de se câliner soi-même, de se prendre dans les bras,
de faire une pause tendresse !

Par où commencer lorsqu’on a pas l’habitude de pratiquer les pauses tendresse ?

Un premier pas peut consister déjà à reconnaître ce qui nous dérange, car lutter contre quelque chose que nous n’aimons pas ne fait que le renforcer un peu plus. Or l’autocompassion consiste justement à les atténuer. Afin de prendre soin de soi, il essentiel de choisir les pensées et les mots que nous prononçons à notre égard. Phrases à éviter : Qu’est-ce que je suis gros ! Je suis nul ! il faut que….je dois »…. dites plutôt  « J’aimerais bien perdre du poids car ce serait bon pour ma santé ! » 

Un deuxième pas consiste à éviter de se mentir et de faire l’autruche ! Comme si tout allait bien, alors qu’au fond de vous, vous sentez un malaise. Commencez par regarder la réalité en face et dites-vous : En cet instant, je souffre, je suis en difficulté ». Cela évite de refouler ses sentiments. Pour pratiquer l’autocompassion, il est essentiel de regarder la réalité en face. Le plus important, c’est la façon dont on réagit à cette réalité et ce qu’on en fait.

Reconnaître les sentiments douloureux est donc la première étape indispensable et c’est aussi la plus difficile car nous avons souvent tendance à faire semblant en refoulant ce qui nous dérange.

L’autocompassion c’est se réconforter soi-même. Il est vraiment bon de se câliner soi-même. Tout simplement, serrez-vous, étreignez-vous. Si vous n’arrivez pas à le faire pour quelque raison que ce soit, vous pouvez aussi faire des gestes plus discrets et qui procurent les mêmes sensations. Caressez-vous le bras, joignez vos mains sur votre coeur et consolez-vous aussi verbalement avec une voie douce et grave ? Comme si vous étiez dans les bras d’une mère moelleuse et enveloppante. Si vous n’avez pas d’idée de phrases, pensez à ce que vous diriez à quelqu’un pour le consoler.

C’est fou comme il nous semble difficile d’être doux et gentils envers nous-mêmes !

Il existe néanmoins un risque à l’autocompassion : celui de l’apitoiement sur soi. Si vous vous dites « Ah pauvre de moi, tu n’as vraiment pas de chance, comme c’est dur ! »  Vous risquez de tomber dans ce piège qui ne fera que compliquer la situation. L’autre piège est l’indulgence excessive envers soi, mais on peut la repérer grâce à l’attention et à la prise de conscience : Est-ce que je me laisse trop aller en ce moment ? Est-ce que je me trouve des excuses ?

Il faut donc trouver un juste milieu et s’entraîner pour s’améliorer !
Nous avons tous un coeur, il n’y a plus qu’à le laisser s’exprimer.

La méditation peut énormément aider aussi puisqu’elle modifie le câblage cérébral. La méditation tempère cette tendance à chercher les problèmes, ce qui facilite la bienveillance envers soi-même, mais elle n’est pas indispensable pour cela. Une étude scientifique a été menée à Maastricht, des étudiants ont appris à pratiquer l’autocompassion sans méditer. Ils se sont exercés à se parler gentiment à eux-mêmes et portaient un bracelet qui leur rappelait sans cesse d’être doux et bienveillants envers eux-mêmes. Ils ont fait d’énormes progrès en matière d’autocompassion.

Je vous propose un exercice pratique maintenant : 

  • Choisissez une partie de vous que vous n’aimez pas et qui suscite un sentiment désagréable,
  • Ressentez le stress que cela produit dans votre corps,
  • Dites-vous : Je souffre en ce moment et la souffrance fait partie de la vie,
  • Posez vos mains sur votre coeur puis ressentez la chaleur et leur pression légère sur votre poitrine et prenez conscience de votre respiration,
  • Respirez lentement et calmement.
  • Dites-vous ensuite :  J’essaie de faire preuve de douceur envers moi-même, je m’accepte tel que je suis.
  • Dites-vous pour finir : Je t’aime, je t’aime tel que tu es.

A vous maintenant ! Faites-vous des câlins, faites-vous du bien !

Avec Amour,

Merci et à bientôt ^_^

 

 

 

 

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