WakeUp #88 : Êtes-vous dans le triangle dramatique ?

Le triangle de Karpman, connu également sous le nom de triangle dramatique, est un triangle représentant les relations humaines entre trois rôles d’un jeu psychologique dangereux : 
le Persécuteur – le Sauveur – la Victime

Ce nom a été donné par Stephen Karpman, psychologue américain pour décrire ce jeu psychologique que Karpman considère comme une pièce de théâtre dramatique.

Le Persécuteur (appelé aussi Bourreau) attaque, brime, humilie, donne des ordres et provoque la rancune. Il considère la victime comme une personne inférieure à lui.
Sa parole : Tout est de votre faute !
Sa posture : Je suis droit

Le Sauveur étouffe, apporte une aide inefficace, crée la passivité par l’assistanat souvent systématique. Il considère aussi la victime comme inférieure et lui propose son aide, à partir de sa position supérieure.
Sa parole : Laissez-moi vous aider !
Sa posture : Je suis bon

La Victime apitoie, attire, énerve… Elle se positionne comme inférieure et cherche un Sauveur ou un Persécuteur pour conforter sa croyance.
Sa parole : Pauvre de moi !
Sa posture : Je suis irréprochable

Lorsque le triangle est en place, les individus passent d’un rôle à l’autre  mais cela se solde invariablement par de la souffrance.

Le triangle de Karpman dans la vie quotidienne :

Grâce à des attitudes et des méthodes de communication adéquates, il est possible de s’éviter à soi-même et à ses propres enfants d’entrer dans ce triangle dramatique et de l’identifier avant qu’il ne fasse des dégâts.
Il est nécessaire d’être particulièrement attentif aux signes de son émergence d’ailleurs car, à l’école par exemple, il peut rapidement se mettre en place de façon sournoise via du harcèlement, des humiliations, des exclusions sociales par des pairs qui font l’expérience du pouvoir et reproduisent ce qu’ils observent parfois à la maison ou dans les séries télévisées.


Le triangle de Karpman dans la parentalité :

Notons que ces jeux de manipulation sont fort répandus dans notre société et trouvent leurs racines dans notre enfance.

Exemple de scénario : l’enfant est une Victime évidente (car il est dépendant) et les parents jouent tour à tour le rôle de bourreau et de sauveur (via les compliments, les menaces, le chantage, les comparaisons, les jugements, les récompenses, les punitions, etc.).

C’est comme cela que le schéma de ce jeu psychologique se met en place et se perpétue.

Mais il y a d’autres configurations possibles :

Le parent Persécuteur a peut avoir été lui-même persécuté. Il reproduit donc ce qu’il a vécu en se montrant trop exigeant, anxieux, intolérant, répressif et l’enfant sera donc privé de liberté, ne pourra pas montrer ses émotions, sera stressé et aura tendance à développer des complexes (notamment d’infériorité).

Le parent Sauveur sera trop laxiste et tentera sans cesse de plaire à son enfant. L’enfant deviendra capricieux, manipulateur et peu volontaire. Il ne développera pas ou peu son autonomie.

Le parent Victime est un parent infantile. Il ira même jusqu’à réclamer de se faire materner par ses propres enfants. Cette situation ne contribue pas au développement des enfants qui endosseront le rôle de Sauveur, négligeant ainsi leurs propres besoins au profit de la satisfaction et de la reconnaissance d’autrui.

A vous de jouer maintenant !

– Dans quel rôle vous reconnaissez-vous le plus souvent ?
– Quelle amélioration pourriez-vous apporter rapidement à cela ?
– Si vous n’y arrivez pas seul(e),
quand et comment pourriez-vous vous faire aider ?

Il n’est jamais trop tard pour apprendre et améliorer ses relations
et donc… sa communication verbale et non verbale !

Source :
Victime, bourreau ou sauveur : comment sortir du piège ?
Petit cahier d’exercices pour sortir du jeu victime, bourreau et sauver
de Christel Petitcolin

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