WakeUp #86 : L’art d’écouter


Dès que nous sommes dans un état de vigilance apaisée, un espace s’ouvre en nous. Nous pouvons alors commencer à écouter l’autre. Écouter n’est pas simplement entendre. Nous n’écoutons pas uniquement avec nos oreilles mais avec tout notre corps. Cela demande une intention et une attention particulière, la curiosité de s’ouvrir entièrement à ce qui est, dans l’instant. Il s’agit de nous laisser « impressionner » physiquement par tous les signaux émanant de l’objet de notre attention, de prendre conscience des nuances et des détails qui le composent, et de rester silencieux, sans rien analyser ni interpréter. Car écouter n’est pas penser. Nous percevons alors un grand nombre d’informations et nous développons une compréhension beaucoup plus subtile de la réalité.

Une grande part des informations provenant de l’autre ne sont pas verbales. Il s’agit de petits signes à peine perceptibles – de subtiles modifications de l’expression du visage, une lueur dans le regard, des microchangements dans la posture, une coloration différente de la peau, quelques perles de sueur, une variation du timbre de la voix. Notre cerveau perçoit et analyse toutes ces informations et, avant même de les avoir traduites en représentations conscientes, il génère une réaction émotionnelle dont les manifestations corporelles nous font sentir une impression. Cette impression constitue notre intuition. Plus nous sommes attentif à nos sensations corporelles, plus nous pouvons compter sur notre intuition. L’important est de ne pas chercher à analyser nos sensations corporelles et de ne pas vouloir interpréter nos impressions. Une intuition n’est pas une réflexion. Elle permet de réagir instantanément, d’une manière adaptée à la situation, sans que nos idées préconçues et nos jugements ne viennent perturber la fluidité de la danse qui s’instaure entre l’autre et nous-même.

Il semble qu’un entraînement à la vigilance apaisée favorise le processus à l’origine du développement de l’intuition. En effet, une étude réalisée auprès de moines bouddhistes habitués à méditer a montré que l’activité électrique de leur cerveau produit des ondes de type gamma en plus grand nombre et avec une plus forte intensité. Habituellement ces ondes gamma apparaissent en cas d’activité soutenue du cerveau et elles provoquent une synchronisation du fonctionnement de différentes aires cérébrales permettant l’intégration d’un plus grand nombre d’informations.

Il s’en suit une impression d’ouverture, d’expansion et d’acuité de la conscience. Notons, au passage, qu’il a été montré que les personnes ayant beaucoup d’ondes cérébrales de type gamma ont une intelligence supérieure à la moyenne, sont davantage capables d’effectuer des performances de pointe, connaissent un niveau plus élevé de bonheur intérieur et ont tendance à exprimer plus de compassion.


Extrait écrit par le Dr Thierry Jessen (Chirurgien devenu Psychothérapeute).
Fondateur de l’Ecole de la Présence Thérapeutique (EDLPT).

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WakeUp #40 : Pourquoi la plupart des gens ne finissent pas ce qu’ils ont commencé ?

 

Il semblerait que ce soit un trait commun à de nombreuses personnes et souvent pour des raisons différentes. Combien de ces mêmes personnes finissent-elles ce qu’elles ont commencé ?

Ceci est une chose banale et concerne de nombreux sujets. Si par exemple, nous parlons de l’écriture d’un livre, de peindre un tableau, de commencer un sport ou de monter son entreprise, la première chose que vous allez sûrement vous dire est que vous allez vous impliquer. Vous avez beaucoup de passion au début, puis à un moment donné, après quelques temps la passion va commencer à diminuer petit à petit.

Nous pouvons parler de procrastination et d’engagement. Nous pouvons également parler de procéder par de nombreuses petites étapes accessibles pour atteindre notre but.

Le cœur du problème est le doute. Presque tout le monde se pose les mêmes questions quand on démarre une activité. On peut se dire : « Je démarre une nouvelle entreprise, mais je me demande si ça va fonctionner. Et si personne n’en veut ? J’ai tellement investi de temps et d’argent. Je souhaite vraiment que cela fonctionne  » et surtout « Est-ce que je vais y arriver ? ».

Alors… que faites-vous ?

-Dans un premier temps, vous sentez déjà la peur de démarrer. Puis arrivent -non loin derrière- le doute et l’anxiété.

-Dans un deuxième temps et surtout, vous allez vous attacher au résultat escompté.

Mais comment ne pouvons-nous pas être attaché à ses futurs résultats ? C’est normal de s’en inquiéter me direz-vous ? Comment pouvons-nous atteindre nos objectifs et rester sur la bonne voie sans être attaché à ce qui se passe réellement ? Est-ce réellement possible ?

Je vais vous raconter l’histoire d’un événement artistique qui a lieu chaque année à côté de Reno aux Etats-Unis, c’est Burning Man, où environ 65.000 à 70.000 personnes de tous les horizons se réunissent. La chose la plus intéressante à ce propos, c’est qu’ils font beaucoup d’œuvres d’art monumentales en extérieur. Les artistes créent leurs sculptures sur une année complète afin de les vendre souvent une véritable petite fortune lors de cet évènement.

Savez-vous ce qu’ils font avec tout cela à la fin de l’événement ? Ils les brûlent !

Pourquoi ? Parce qu’ils ne sont pas attachés au résultat final.

C’est le processus d’aimer ce que vous faites qui est important. Vous appréciez le processus de création et vous vous permettez d’apprécier le moment de créer ainsi que son cheminement.

Ils brûlent leurs œuvres car ils ne sont pas attachés à des résultats ou des résultats à venir. Ce n’est que le processus, ils se sont intéressés uniquement à cela.

La beauté et la créativité, créer et faire.

Que pouvons-nous comprendre de cela ?

Si nous ne sommes pas attachés à nos résultats, il n’y aura pas de peur. Vous êtes dans vos peurs uniquement si vous pensez ne pas avoir le résultat désiré. Et s’il n’y avait aucune issue à avoir ? Que feriez-vous de votre peur ? Rien.

Vous pouvez avoir l’intention de générer un million d’euros cette année, mais vous ne devez pas être attaché à cela.

Mais ne doit-on pas être engagé à son résultat ? Oui, bien sûr, mais cela ne signifie pas que vous deviez y être fixé.

L’engagement et l’attachement sont deux choses différentes.

L’attachement est un élément émotionnel.
L’engagement est un processus.

Je vous invite à créer une intention afin d’avoir une vision pour votre vie, mais je vous propose de ne pas vous attacher à quoi que ce soit parce que l’attachement crée la souffrance.

« La première cause de ma souffrance est de croire que je dois obtenir
ce que je veux pour être heureux ».
Bouddha

Relisez cela … « La première cause de ma souffrance est de croire que je dois obtenir ce que je veux pour être heureux ». Vrai ou vrai ?

Voici le problème. Si vous vous devez d’obtenir ceci ou cela pour être heureux, sachez qu’il y aura de nombreuses fois où vous ne recevrez pas exactement ce que vous voulez et de ce fait vous aurez toujours peur de souffrir.

Beaucoup de gens ne finissent pas ce qu’ils commencent tout simplement parce qu’ils sont trop attachés au résultat. Prenez tous les moyens afin de faire ce que vous avez à faire pour atteindre vos objectifs, mais profitez du processus plus que de vous soucier de savoir si oui ou non vous allez les atteindre. Lâcher cette forme d’attachement. Je vous invite au lâcher-prise.

Vous ne devez pas être attaché à vos intentions, les résultats ou les engagements. Vous ne devez pas être attaché à quoi que ce soit. Regardez comment votre vie pourrait être plus heureuse et réussie si vous y parveniez.

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